L’histoire du four à pain de la ferme du pré charmant à Durbuy
Une belle aventure
Voici cinq ans, j’ai eu le plaisir d’accueillir dans un grand gîte de la Ferme du Pré Charmant (près de Durbuy) un groupe d’amis français avec qui j’ai joué naguère au rugby.
Plaisir aussi de retrouver Patrick, un merveilleux artisan boulanger de Verdun passionné par son travail, qu’il partage avec sa femme Sylvie.
Au gré d’une promenade autour de la ferme, Patrick est intrigué par une dépendance. A quoi sert-elle? Tout ce que j’ai pu lui dire, c’est qu’on l’appelait le fournil mais qu’à présent ce n’était plus qu’un débarras après avoir été aussi une laiterie.
« Un fournil… S’y trouve-t-il toujours un four à pain ? ». Bonne question à laquelle je suis incapable de répondre. Le mieux, c’est encore d’y aller voir… Nous nous frayons donc un chemin parmi les cartons de rangement pour nous retrouver devant un mur fermé par une grande plaque de métal. Qu’y a-il derrière ce mur ? Mon papa qui passait par là nous éclaire. Il s’agit bien du vieux four à pain de la ferme, muré sans doute après la guerre.
Après avoir descellé non sans mal la plaque métallique, nous découvrons la merveille : un énorme four à pain dont,douce musique à nos oreilles, la porte fonctionne parfaitement. L’intérieur du four nous ravit tout autant : il fait près de deux mètres de diamètre et la cheminée toujours bien présente semble opérationnelle moyennant une restauration. Bref, nous sommes contents. Et emballés par la découverte, nous passons avec nos amis une joyeuse soirée à imaginer l’histoire de ce four.
Chiche !
Le lendemain, rappelé par son travail à la boulangerie de Verdun, Patrick, au moment de partir, me lance un défi : « Manu, tu restaures le four et l’année prochaine, on y fait du pain ensemble » Dans l’euphorie du moment, ma réponse fuse : …
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Emmanuel Delfosse.
